Voici le dixième truc que vous ne savez pas sur moi : par le passé, j’ai déjà été au poste de chargée de recrutement. Cute non ?
Pour changer, être zeu boss
Voilà, je ne vous l’ai pas dit, mais il fut un temps où j’étais zeu boss, la personne qui assurait la partie des recrutements. Après avoir été assistante RH pendant deux longues années, mon patron m’a finalement proposé de remplacer le chargé de recrutements, qui quittait son poste pour aller s’installer à l’étranger. Ça devait alors être le meilleur poste qu’on m’ait offert à l’époque, et il faut avouer que j’aimais bien aussi avoir un pouvoir décisionnel pour une fois…
Mais bon, je n’en ai parlé qu’à de très rares personnes, craignant surtout de ne pas être à la hauteur ou alors que certains viennent me voir pour me faire une quelconque proposition pouvant me mettre dans une situation de conflit d’intérêts. C’était un poste agréable, mais avec beaucoup de pression, car je n’avais pas le droit à l’erreur quant à la sélection des candidats.
Le plus dur, être objectif
Je dois avouer que le plus dur dans le fait d’être chargé de recrutements, c’est d’être objectif dans les décisions à prendre. En effet, nous ne sommes que des humains, avec des sentiments et des émotions, et le fait de surpasser tout cela n’est pas toujours évident. Par exemple, il y eut des fois où j’étais sensible au fait que certains candidats soient désavantagés par rapport aux autres.
Il y eut un candidat par exemple qui m’a dit – je ne sais pas si c’était voulu — qu’il était orphelin de père et de mère depuis l’âge de 6 ans… Comment voulez-vous ne pas vouloir lui donner un petit plus par rapport aux autres ? Eh ben non, au final il faut toujours s’en tenir à l’objectivité et juger tous les candidats pour ce qu’ils valent et non pour ce qu’ils sont.
D’ailleurs, c’est ce qui fait toute la complexité de ce métier de chargé de recrutement : il faut avoir de la rigueur et travailler presque comme une machine : on suit le processus de recrutement et on choisit les candidats selon leurs aptitudes et leurs résultats, sans prendre en compte les autres critères.
Un poste plein de surprises
Il faut savoir qu’à un poste de chargé de recrutement, il faut s’attendre à tout. Parce que c’est vrai qu’on rencontre une grande, mais alors là, vraiment grande variété de personnalités dans ce métier. Par exemple, il y a les candidats qui sont timides et qui en sont probablement à leur premier entretien, il y a ceux qui sont hyper confiants, mais qui perdent tous leurs moyens lorsqu’ils n’arrivent pas à répondre à une seule question, ou encore ceux qui sont carrément farfelus et qui jouent la carte de l’originalité pour sortir du lot.
Je vais d’ailleurs vous raconter une anecdote, il y a un candidat qui est venu postuler pour un poste d’assistante administrative. Au cours de l’entretien, je lui demande de remplir un formulaire, et elle me dit : « vous n’avez pas un stylo par hasard ? » Je lui réponds qu’en tant qu’assistante administrative elle devrait bien avoir un stylo avec elle… et elle me répond avec une telle nonchalance : « ah, mais vous n’avez pas d’ordinateurs ici ? C’est vieux ! » Bien sûr qu’on avait des ordinateurs mais bon, il faut savoir aussi que ce n’était pas la meilleure réponse à donner à la personne qui allait décider si elle allait être reçue ou non…